Le profil de personnalité INFJ (la suite)

(Attention, ceci est la deuxième partie de l’article sur le profil INFJ ! Le début peut être lu ici )

La fonction tertiaire des INFJ : le raisonnement introverti (Ti – Introverted Thinking)

Le rôle du raisonnement introverti (Ti) chez les INFJ est de décloisonner et raffiner leurs jugements basés sur Fe. Ti peut aider les INFJ à penser de manière plus critique et analytique. Elle peut assister et surveiller leur Ni-Fe, en les aidant à discerner où leurs idées peuvent s’intégrer dans les catégories existantes et les systèmes de connaissance. Elle ajoute un élément logique qui est moins visible dans les premières périodes du développement du type. Par exemple, les INFJ qui grandissent dans une famille croyante peuvent avoir tendance à interpréter leurs intuitions à travers le prisme de la tradition religieuse de leur enfance. Au fil du développement de leur Ti, cependant, ils peuvent en venir à s’interroger sur le fait que cette sagesse puisse mieux se comprendre en termes psychologiques.

Ce que les INFJ peuvent percevoir comme un aspect négatif ou désagréable de leur Ti est sa tendance à générer du doute personnel. Lorsque Ti s’oppose aux intuitions que leur offre Ni, les INFJ peuvent en venir à temporairement douter de leur mode de connaissance préféré, celui qu’ils utilisent le plus – leur intuition. Mais le développement personnel n’est jamais simple, pour aucun type. Avec le temps, les INFJ trouvent un équilibre sain entre leur Ni et leur Ti, sachant intuitivement comment appliquer leur Ti sans gâcher les intuitions que leur offre leur fonction dominante.
Des INFJ moins mûrs peuvent ne pas trouver très utile d’utiliser ou de développer leur Ti. La combinaison de Ni et Fe leur fournissant de fortes convictions sur le plan de la « vérité », faire l’effort d’y confronter Ti peut paraître inutile. Avec le temps et la maturité, cependant, les INFJ peuvent utiliser Ti avec de plus en plus de facilité et reconnaître sa valeur intrinsèque.

La fonction inférieure des INFJ : la sensation extravertie (Se – Extraverted Sensing)

[edit de la traductrice : renvoi vers un article désormais introuvable]

Comme d’autres types, les INFJ peuvent facilement être aveuglés quant à l’importance de l’impact de leur fonction inférieure sur leurs décisions et leur comportement. Comme je l’ai discuté dans mon post sur les carrières des INFJ (ici), ceux-ci peuvent être amenés par leur fonction inférieure, Sensation extravertie (Se) à se diriger vers des carrières qui leur conviennent mal. Ou, sur le plan relationnel, à se mettre en couple avec un ESP pour essayer de pourvoir, même involontairement, à ce qui leur manque et qu’ils peinent à trouver en eux-mêmes (c’est-à-dire Se). Pour éviter d’être inconsciemment contrôlés par leur fonction inférieure, les INFJ qui cherchent à bien se connaître et à mûrir doivent travailler à comprendre les manières dont Se se manifeste dans leur personnalité.

Désincarnation

Parmi les différents types, les INFJ (et les INTJ) sont les plus déconnectés de leurs propres corps. Non seulement, leur fonction S est une fonction inférieure, mais les INFJ utilisent Se plutôt que Si. Si est la fonction qui confère une perception interne de son propre corps. Les INFJ rapportent souvent une sensation de désincarnation, le fait de fonctionner constamment dans une sorte d’état proche du rêve. Parfois, cela peut rendre difficile pour les INFJ le fait de séparer leurs rêves de la réalité, de discerner ce qui est réel de ce qui est imaginé.

Comme les INTJ, les INFJ peuvent faire des cauchemars relatifs à un déclin inattendu de leur santé. Une INFJ, par exemple, rapportait sa peur de développer une maladie et de ne pas s’en rendre compte ou d’ignorer les symptômes avant qu’il ne soit trop tard. D’autres INFJ signalent s’inquiéter que leur insouciance de la réalité physique puisse compromettre la sécurité ou le bien-être de leurs enfants. Les INFJ peuvent oublier de manger régulièrement ou trop manger par manque d’attention quant à la quantité de ce qu’ils ingurgitent. Pour compenser cette déconnexion de l’esprit et du corps, ils peuvent s’assujettir à des régimes réguliers de diète, d’exercice et d’examens médicaux. Sans cette régularité, les INFJ craignent que leur inattention au corporel ne résulte en problèmes de santé sérieux non détectés.

Nouveauté/Sécurité sensorielle et matérielle

Bien qu’ils correspondent au type le plus éthéré et abstrait, les INFJ ont une curieuse soif de nouveautés sensorielles, confort matériel et excitation physique (Se). Les INFJ développent souvent un goût raffiné et coûteux pour la nourriture, l’art, le design, l’architecture et autres. Ils n’aiment pas seulement les belles choses que l’argent peut offrir, mais aussi les expériences. Les INFJ adorent voyager, aller à l’opéra ou au concert, ou savourer un repas de qualité.

Lorsqu’ils sont sous l’emprise de leur fonction inférieure Se, même les INFJ les plus responsables peuvent perdre le contrôle d’eux-même. Ils peuvent se tourner vers la drogue, l’alcool, le sexe, le shopping incontrôlable ou d’autres extravagances pour satisfaire leur Se. De nouveau, pour se garder de tels extrêmes, les INFJ peuvent chercher à s’imposer des restrictions très sévères sur le plan comportemental.

En raison de leur préoccupation, induite par leur fonction inférieure, pour tout ce qui est d’ordre physique ou matériel, les INFJ se débattent également avec des peurs relatives à leur subsistance. Ils peuvent s’inquiéter exagérément de perdre leur travail, d’être obligés de déménager ou de ne pas avoir assez d’argent.

En dépit de leur amour pour les trésors matériels et les plaisirs que le monde peut leur offrir, les INFJ ont une tendance équivalente à ignorer ou minimiser l’importance des « objets » dans leur vie. Après tout, se disent-ils, ils sont moins censés être concernés par le physique (Se) que par le métaphysique (Ni). Ils peuvent être rapides à critiquer les types gouvernés par la sensation pour leur matérialisme, tout en les enviant subrepticement sur ce plan. Les INFJ peuvent aussi se raidir à l’idée de se marier, voyant le contrat du mariage de type S comme superflu au regard de leur union métaphysique avec leur partenaire. Simultanément, cependant, ils peuvent avoir du mal à ne pas envier leurs amis qui se marient et vivent des vies « normales ».
Cette lutte acharnée entre leur dominante N et leur inférieure S apparaît souvent lorsqu’ils doivent prendre des décisions relatives à leurs carrières ou à leurs relations. L’INFJ peut peiner à choisir entre un travail ou un partenaire qui promet la sécurité matérielle (S) et celui avec lequel ils se connectent sur le plan métaphysique. Le besoin des INFJ de se percevoir comme uniques et non-conventionnels joue aussi un rôle dans ce dilemme. Cette relation d’amour-haine est représentative des difficultés que les INFJ ont avec eux-mêmes, de l’opposition entre leurs fonctions dominante et inférieure.

Idéal (Ni) contre Réel (Se) ; Perfectionnisme

Visualiser un monde plus idéal est intrinsèquement mauvais ou malsain pour les INFJ. Le fait est qu’ils ne seraient pas INFJ s’ils ne produisaient pas constamment de nouvelles visions ou idées. Le problème n’est pas le fait de rêver en soi : il se loge dans le degré d’attachement qu’ils ont pour ce rêve ou pour sa parfaite matérialisation (Se). Et c’est là que le perfectionnisme des INFJ entre en jeu.
Tous les Intuitifs dominants peuvent être perfectionnistes. Ils veulent voir leurs idéaux N parfaitement traduits dans une réalité S. Ceci explique partiellement le penchant des INFJ pour les choses les plus raffinées de la vie. Non seulement les INFJ cherchent des nouveautés sur le plan sensoriel, mais aussi des objets et des expériences de la plus haute qualité. Cette question de la qualité est extrêmement importante pour les INFJ, ce qui explique pourquoi ils peuvent être aussi pointilleux sur le plan de ce qu’ils achètent et de la manière dont les choses sont faites. Point remarquable, leur perfectionnisme ne s’étend pas à toutes les facettes de leur vie mais se limite aux domaines auxquels ils sont le plus attachés, c’est à dire l’artistique et l’humain.
Certains INFJ peuvent tout sacrifier, y compris leur propre santé physique ou mentale, pour s’assurer que leur vision soit parfaitement réalisée. Ils peuvent être complètement obsédés ou sous « emprise », bloqués dans un mode d’existence étriqué dont ils ne peuvent pas facilement s’échapper. Lorsqu’ils sont dans un état pareil, tout écart par rapport à leur idéal peut leur sembler être la fin du monde.
Les INFJ sont aussi perfectionnistes vis-à-vis d’eux-mêmes. Ils sont plus durs avec eux-mêmes qu’avec les autres. Leur Fe les enclin à pardonner les offenses et les défauts des autres, mais puisqu’ils se perçoivent comme plus intuitifs et sages sur le plan du comportement humain, ils ne parviennent souvent pas à s’offrir un niveau d’indulgence équivalent. Ils estiment que s’ils sont incapables d’incarner parfaitement leurs théories et idéaux, ils ne devraient pas l’attendre de qui que ce soit d’autre. Et si leurs idéaux n’ont aucune chance d’être réalisés, alors pourquoi donc s’en encombrer ? Mais sans la possibilité de croire en leurs idéaux, les INFJ peuvent penser qu’ils n’ont aucune raison de vivre. C’est pourquoi il leur paraît si important d’agir de manière parfaite. Cette notion est bien présente dans les paroles de Jésus : « Mais celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups. Et il sera beaucoup redemandé à quiconque il aura été beaucoup donné ; et on exigera plus de celui à qui on aura beaucoup confié.  » (Luc 12:48 OST)
Les INFJ savent qu’ont leur a beaucoup confié, ce qui explique qu’ils tendent à attendre plus d’eux-mêmes qu’ils ne le font des autres.

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